Les plantes interdites Certaines plantes par leur action psychotrope ou par leur dangerosité potentielle ne doivent pas être installées dans un jardin. Pour éviter tout problème de voisinage et être en accord avec la loi, autant les connaître ! Cannabis sativa, le cannabis est bien sûr la première plante qui vient à l'esprit lorsque l'on parle d'interdiction Facebook Twitter Pinterest Pourquoi interdire des plantes ? Les plantes ne sont pas forcément dangereuses en elles-même, il s'agit plutôt de l'usage que l'on pourrait en faire. Bizarrement certaines plantes potentiellement mortelles comme la digitale ou le ricin (dont 2 graines peuvent tuer un adulte) sont parfaitement tolérées. Parallèlement des plantes oubliées ou des variétés anciennes de tomates ne figurent pas parmi la liste des semences autorisées en agriculture. Lobby, oubli, hypocrisie ? A chacun de se faire son opinion... Cependant certaines plantes posent des problèmes de santé publique, il est donc normal que celles-ci soit interdites pour prémunir la population de risques effectifs. Quelles sont les plantes interdites ? Le cannabis est bien sûr la première plante qui vient à l'esprit lorsque l'on parle d'interdiction. Sa culture, sa détention et sa vente sont illégales dans notre pays. Bien que seule l'espèce Cannabis sativa soit concernée par l’émission de THC, une molécule psychotrope, toutes les autres espèces du genre sont soumises à cette loi sans discernement. Cannabis sativa est pourtant une plante médicinale très intéressante, notamment pour réduire les effets de la chimiothérapie, mais aussi pour soulager certaines douleurs notamment celles de l'arthrose. Il est aussi utile en cas d'hyperactivité musculaire et cérébrale notamment dans la sclérose en plaques. Dans le même style, Lophophora williamsii, un joli petit cactus sans aiguillon qui contient une bonne dose d'alcaloïdes est, lui aussi, interdit. Dommage pour les collectionneurs qui ne peuvent plus compter ce petit bijou parmi leurs autres sujets ! Ce cactus était utilisé par les amérindiens lors de leurs cérémonies chamaniques. Le peyotl, puisque tel est son petit nom, est un psychotrope puissant s'il pousse dans des conditions d’ensoleillement et d'aridité optimales. Son usage, sa détention et sa vente sont interdits dans notre pays bien que sa culture sous nos latitude ne permettent pas vraiment d'obtenir des plantes très chargées en substances illicites. L'ambroisie (Ambrosia artemisifolia) pose de grave problèmes d'allergies. De nombreux arrêtés préfectoraux imposent son arrachage avant sa floraison. Introuvable à la vente, cette plante sauvage se ressème abondamment dans les lieux laissés à l'abandon, vous êtes donc peut-être propriétaires sans le savoir d'un champs hors la loi ! Certaines plantes considérées comme invasives ne doivent pas être plantées ni propagées. C'est le cas de la jussie (Ludwigia peploides et L. grandiflora), une plante aquatique qui évince la végétation alentours et détourne même les cours d'eau. Nul texte de loi ne régit pour l'instant Phytolacca americana, le raisin d'Amérique ou l'herbe de la Pampa qui posent des problèmes de colonisation des milieux au détriment des espèces indigènes réduisant les biotopes de nombreux animaux au passage. D'autres végétaux sont victimes d'une interdiction provisoire en cas de propagation de virus ou de bactéries très contagieuses pour leurs semblables. Ainsi sorbiers et aubépines furent longtemps interdits car ils étaient vecteurs du feu bactérien. Plus récemment c'est Xylella fastidiausa, une virulente bactérie qui a déjà décimé bon nombre d'oliviers italiens qui a causé l'interdiction de vente d'une dizaine d'espèces de plantes dans les Alpes maritimes. Parmi elles, Lavandula dentata ou Polygala myrtilifolia.