Vers des vignobles plus respectueux de l'environnement Le domaine de la viticulture commence à envisager des méthodes plus respectueuses du sol et de la faune présente sur les parcelles cultivées. De plus en plus de viticulteurs bio s'escriment à produire des vins de qualité et même à proposer des vins naturels, très difficiles à élaborer. Vignoble bio dans le Var, des fleurs entre les rangs de vignes en février, c'est bio et bon ! Facebook Twitter Pinterest Le bio dans le domaine de la viticulture Répondant à la fois à une demande des consommateurs mais aussi à une réelle envie de respecter les cycles naturels de culture et de vinification, de plus en plus de viticulteurs se tournent vers une approche plus respectueuse de l'environnement. Selon l'agence bio, les ventes de vin bio auraient augmenté de plus de 17% entre 2014 et 2015 dans notre pays. À l'exportation, c'est un chiffre de 361 millions d'euros que l'on comptait en 2015 pour le vin bio. Hasard ou conséquence directe, 300 domaines sont passés au bio dans les premiers mois de 2016. Le secteur de la viticulture est devenu en quelques années le plus dynamique de l’agriculture biologique en France. Qu'importe les motivations, puisque grâce à ce revirement de situation, les pesticides de synthèse sont remplacés par le respect du terroir et de la faune, retrouvant enfin un équilibre dans cet écosystème menacé. La vie du sol au cœur de la pratique Pour éviter l'emploi de produits chimiques, les viticulteurs emploient diverses techniques. Ils s'occupent maintenant de l'équilibre du sol, sans lequel les cultures réclament intrants et pesticides. Pour cela, le labourage est évité afin de ne pas perturber la vie de la pédofaune. Des cultures de seigle ou de vesce sont intercalées entre les rangées de vignes. Le seigle sert de couverture hivernale, limitant le lessivage des sols et améliorant leur structure grâce à son système racinaire profond et dense. La vesce semée tôt au printemps prend le relais pour fixer l'azote dans le sol, l'ameublir et attirer les insectes pollinisateurs. En juin ou juillet, elle sera fauchée et laissée en paillage sur la terre pour limiter l'évaporation de l'eau par fortes chaleurs, tout en bloquant la pousse des adventices. Pour compléter le tableau, certains viticulteurs comme François Combard directeur d'exploitation au Domaine de Figuière dans le Var, font appel au travail des vers de terre et en incorporent dans leurs parcelles. Ces laboureurs hors pair contribuent au déplacement des nutriments des profondeurs vers la surface et transforment par leurs déjections la terre classique en une matière grumeleuse et fertile. Chacun de ces lombrics peut en effet ingérer 30 fois son poids en terre par jour ! Enfin, ces mêmes vers aèrent le sol grâce à leurs multiples galeries verticales et profondes, ce qui permet une meilleure pénétration des eaux de pluie et des racines des vignes. Une biodiversité retrouvée Autre initiative, se tourner vers l'agroforesterie en plantant des haies composées pour attirer une faune toujours plus nombreuse en insectes, oiseaux et petits mammifères afin de revenir à un équilibre naturel quasi parfait et donc protecteur des cultures. Pour lutter contre les papillons de nuit qui s'attaquent aux vignes, des abris à chauves-souris sont même installés non loin des parcelles ! La vie reprend ses droits et le vin n'en sera que meilleur !