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Bien préparer son potager au printemps

Fin mars, le printemps arrive officiellement ! Cependant, la Nature ne se base pas forcément sur nos calendriers et bien que le jardinier soit très impatient d'effectuer semis et plantations au potager, il va falloir patienter. En attendant, de nombreux gestes seront nécessaires pour préparer les futures cultures, en voici quelques-uns...

Bien préparer son potager au printemps comme les tomates
Bien préparer son potager au printemps comme les tomates © DiedovStock - stock.adobe.com

Observer les conditions climatiques et le contexte du potager

Dans de nombreuses régions, fin mars, le gel est encore à craindre jusqu'aux fameux Saints de Glace.

Le sol, n'est pas forcément réchauffé et il est souvent gorgé d'eau, notamment si votre terre est lourde et argileuse.

Il va donc falloir patienter avant de réaliser semis et plantations au potager !

La floraison du lilas est un signe qui peut être pris en compte au jardin ; réchauffé, le sol va pouvoir accueillir certaines cultures comme celle des pommes de terre.

Planifier et entretenir pour partir sur de bonnes bases

  • Profitez des jours de pluie, nombreux en mars et avril, pour réaliser un plan de votre potager en tenant compte de la rotation des cultures, mais aussi des plantes amies et des fleurs protectrices que vous y planterez. Ces dernières favoriseront également la biodiversité et attireront les pollinisateurs.

  • Vérifiez l'état de vos graines, qu'elles proviennent du commerce ou que vous les ayez récoltées vous-même dans votre potager ou celui d'un voisin. Un sachet ouvert peut encore être valable pourvu qu'il ait été bien stocké et que la date de péremption sur l'emballage ne soit pas passée. Pensez à commander les variétés qui vous intéressent et qui vous manquent. Privilégiez les légumes oubliés, les variétés anciennes, et tablez sur une grande diversité.

  • Entretenez vos outils pour qu'ils soient performants le temps venu. Javellisez les caissettes à semis, les tuteurs ou les pots qui peuvent abriter des agents pathogènes. Aiguisez vos sécateurs, nettoyez les fers de vos instruments de jardinage et huilez les manches en bois pour les protéger.

Enfouir les engrais verts

Si vous avez eu la bonne idée de semer des engrais verts à l'automne pour couvrir, protéger et fertiliser le sol, il est temps de les faucher, de les réduire en fins copeaux avec la tondeuse, puis de les laisser en paillage un temps, avant de les enfouir pour qu'ils viennent à la fois alléger et nourrir le sol.

Certains jardiniers préfèrent semer les engrais verts en mars, ils se tourneront alors vers la luzerne, le sainfoin, le trèfle blanc, la vesce de printemps ou de Cerdagne, des plantes de la famille des Fabacées, qui, grâce aux nodosités de leurs racines et à une symbiose bactérienne vont aider à fixer l'azote atmosphérique et à le rendre directement disponible dans le sol. Ces engrais verts seront fauchés, broyés et enfouis avant les semis et plantations du mois de mai.

Nettoyer le potager

Il est temps de récolter la mâche, l'épinard, les poireaux, les choux d'hiver et les navets restés en pleine terre afin de libérer de nouvelles planches.

Si un paillage a été installé, laissez-le en place encore un mois avant de l’enfouir, il empêchera la germination des herbes folles, qui ont tendance à l’expansion au printemps.

Si vous avez laissé le sol à nu, chose qui n'est jamais conseillée, ôtez les adventices avant qu'elles n'envahissent tout avec une sarclette ou une binette.

Aérez la terre compactée avec une grelinette pour ne pas perturber l'équilibre du sol, puis paillez avec des cartons ou un paillage organique comme du compost, de la paille, ou du fumier bien décomposé.

Évitez en cette période le BRF, qui pourrait provoquer une faim d'azote ou le fumier très frais, qui pourrait brûler vos plantules.

Le paillage va permettre de booster la vie des micro-organismes tout en protégeant le sol du lessivage des nutriments. En se décomposant, il va fertiliser le sol, et empêchera la pousse des herbes folles, laissant, lorsque vous l'écarterez pour planter ou semer, une terre meuble et prête à accueillir vos cultures.

Amender avec discernement

Apprenez à connaître la nature et la structure de votre sol. Pour cela, il existe plusieurs moyens :

  • le test du boudin ;

  • l'analyse de sol ;

  • l'observation des plantes bio-indicatrices qui poussent spontanément.

Apporter les amendements nécessaires selon les cultures que vous avez envisagé dans votre plan et en fonction de la nature du sol.

Une terre lourde et argileuse profitera d'un apport de sable très fin et de compost, alors qu'une terre sablonneuse sera amendée de compost ou de fumier très décomposé, voire d'engrais organique naturel sous la forme de terreau spécifique du commerce.

Attention : les plantes de la famille des Alliacées comme l'oignon et l'ail préfèrent un sol léger et peu fertile, pensez-y lorsque vous préparez et amendez vos planches ! À contrario, tomates, melons, aubergines ou courgettes ont besoin d'une terre très fertile, vous pouvez alors apporter plus d'amendements très riches aux niveau de leurs zones de culture.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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